L'affaire Thérèse HUMBERT défraya les chroniques politique et judiciaire françaises en 1900. Vous découvrirez ci-après le résumé de cette affaire.
Sachez que la famille fut très touchée de ce scandale, et cela
durant des années. Thérèse HUMBERT (née DAURIGNAC) était
en effet cousine par alliance au premier degré de notre arrière
grand-père
Louis Edmond HUMBERT le grand père de Maman donc. Une des conséquences
les plus triste pour notre famille fut l'interdiction faite par ses parents à Alice
du BUIT (notre "tante A") d'épouser Henry HUMBERT (l'oncle
Henry de Marlotte) en raison du nom qu'il portait!
En effet, Monsieur du BUIT père de tante A s'occuppait des affaires
de Thérèse HUMBERT. Il fut ruiné dans la débâcle
financière qui suivit le scandale et refusa à sa fille d'épouser
le parent éloigné de Thérèse HUMBERT qu'était
l'oncle Henry (source tante Madeleine BOYER).
Celui-ci dut attendre
près
de vingt ans pour se marier - après la guerre de 14/18 donc - époque
où l'affaire était enfin oubliée. Elle avait alors 39
ans et lui 38, ils n'eurent jamais d'enfant...
C'est sachant cela depuis longtemps, que j'ai beaucoup admiré Tante
A pour son caractère souriant, son énergie et son plaisir communicatif à voir
ses neveux et nièces... Cette femme admirable compensait par sa gaité le
caractère parfois sombre de l'Oncle Henry, homme pour qui le respect
strict du devoir et l'honnêteté fut une constante ligne de conduite.
Voici une Note manuscrite rédigée par Maman et retrouvée dans ses papiers , récapitulant les données recueillies par elle dans la famille, sur cette "affaire" célèbre et scandaleuse:
Gustave Amédée HUMBERT possède une propriété à Beauzelle (Hte Garonne) près de Toulouse, et le père de Thérèse DAURIGNAC, veuf avec deux enfants, a lui même une propriété à Seil. C'est un petit hobereau. Frédéric Humbert et Thérèse se sont connus là, c'est pour Thérèse une bonne "filière".
Le père de Thérèse est un enfant abandonné, ce qui a permis à Thérèse de faire croire que les parents de son père étaient en Amérique [famille Robert Henry Crawford] et qu'il va hériter de cette famille [100 millions de francs-or].
Thérèse fait le mariage de son frère Emile avec Alice HUMBERT, sœur de son mari Frédéric HUMBERT. Emile était Directeur de la Rente Viagère, et constitua pour Thérèse un prête-nom pas très intelligent. Au contraire, Frédéric DAURIGNAC, frère de Thérèse, très intelligent était probablement au courant.
L' "Affaire" éclata suite à une enquête de journaliste dans le village natal de Thérèse. IL apprit ainsi qu'elle était sans fortune et son père sans aucune famille...
Voir aussi: http://fr.wikipedia.org/wiki/Thérèse_Humbert, d'où j'extrais:
"Le nom de Thérèse Humbert (1856-1918) est associé à l'affaire
de l’héritage Crawford, une escroquerie qui secoua le monde politique
et financier à la fin du xixe siècle.
Thérèse Daurignac naît d'une famille paysanne à Aussonne
en 1856. Elle épouse en 1878 à Beauzelle Frédéric
Humbert, fils de Gustave Humbert, maire de Toulouse qui deviendra ministre
de la Justice dans le deuxième Gouvernement de Charles de Freycinet
en 1882.
En 1879, elle prétend avoir reçu de Robert Henry Crawford, millionnaire
américain, une partie de son héritage. Dès lors, les Humbert
obtiennent d'énormes prêts en utilisant le supposé héritage
comme garantie. Ils emménagent à Paris, avenue de la Grande Armée.
Ils achètent le château des Vives-Eaux à Vosves (Dammarie-lès-Lys).
Cette escroquerie dure une vingtaine d'années jusqu'à ce qu'un
juge se décide à faire ouvrir le fameux coffre-fort où sont
censés se trouver les documents prouvant l'héritage. Le coffre
ne contient qu'une brique et une pièce d'un penny.
Les Humbert ont déjà fui le pays, mais ils sont arrêtés à Madrid
en décembre 1902. Thérèse Humbert, qui a comme défenseur
Fernand Labori, est jugée et condamné à cinq ans de travaux
forcés, tout comme son mari Frédéric. Ses deux frères,
qui s'étaient déguisés en tant que neveux Crawford, sont
condamnés à deux et trois ans chacun.
À sa libération de prison, elle émigre vers les États-Unis.
Elle décède à Chicago en 1918."
Egalement sur Internet:
"Thérèse Humbert condamnée avec son mari à 5
ans de réclusion pour faux et escroquerie fondés sur un héritage
imaginaire.
[Thérèse (née Daurignac en 1856, fille
de Guillaume Daurignac, fils naturel reconnu à 38 ans par sa mère)
avait épousé en
septembre 1878 Frédéric Humbert (député de S.-et-M.
de 1885 à 1889), fils de Gustave HUMBERT (sénateur et ministre
de la Justice en 1894), voisin de campagne ; en 1882, elle répand
le bruit qu'elle a hérité de Robert Henry Crawford, son père
adultérin
(† 1880) 100 millions de F/or en actions françaises
au porteur, mais que 2 neveux, Henry et Robert Crawford, lui disputent
son héritage, car son père avait fait un testament en faveur
d'elle et de ses neveux Crawford le même jour (pendant 20 ans, une
procédure sera montée par elle-même); sur cet héritage,
elle empruntera et vivra fastueusement; mais un huissier (venu à la
demande d'un créancier) ouvre le coffre censé contenir les justificatifs
de l'héritage et le trouve vide; les Humbert seront arrêtés à Madrid
où ils s'étaient enfuis] ".
page mise à jour le 5 juin, 2008 .