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Chers tous,
Le plaisir que vous nous faites en partageant ce dîner d’anniversaire avec Marion et moi est immense. Certains nous ont rejoints en dépit de contraintes personnelles ou familiales, qu’ils en soient d’autant plus remerciés. Parmi les absents nous regrettons ceux que des problèmes de santé ont obligé à renoncer au voyage, et nous pensons particulièrement à eux.
C’est souvent à l’occasion de tels événements qu’on mesure l’attachement réciproque qui nous lie, famille et amis, et c’est donc avec émotion que je vous vois autour de cette table.
A la demande de Marion, permettez moi de vous présenter les uns aux autres, puisque certains ne se connaissent pas ou peu…
Voici nos frères et sœurs, Dominique le troisième enfant (je suis l’ainé) et son épouse Gerda née dans le Tyrol autrichien.
Roseline la quatrième et Roger son mari préféré, venus de Nîmes avec leurs deux petites filles, Ninon et Lilou.
Patrice le cinquième de la fratrie et Marie Christine son épouse, habitent l’Ouest de la région Parisienne et sont arrivés hier.
Tout comme la “petite” dernière, notre Chantalette préférée qui vit à Versailles, où elle aide son patron à arracher les dents des clients du cabinet dentaire où elle travaille!
Nos enfants sont là également, venus de la Gironde proche : Caroline notre fille ainée avec son mari Eric et ses deux filles, Elodie (brillante élève de Sup de Co La Rochelle) et Emilie (bientôt brillante élève de troisième à Libourne).
Sophie la seconde et Denis son époux, habitent Toul en Lorraine où ils sont déjà grand-parents!
Sébastien notre petit dernier n’a pas pu se libérer pour venir de Carpentras nous rejoindre avec son épouse Laure, et ses deux filles Clara et Lucie Lou.
Nos cousins ensuite, Claude et Martine de Toulouse, représentent notre nombreuse parenté versaillaise.
Enfin ceux de nos amis d’ailleurs et d’ici : Nicole Feidt, Lorraine de toujours et amie très chère, Jean-Michel Colin grand connaisseur de Jazz et animateur de nos après midi musicales des samedis à Périgueux.
Madeleine et Gilles Blin rencontrés lors de notre installation en Champagne fin des années 80, et dont l’amitié indéfectible n’est pas motivée par le seul fait que Marion adore déguster leur vin. Leur champagne compte parmi les meilleurs de ceux produits par des Vignerons indépendants de cette région bénie des dieux! Ils nous offrent l’apéritif vous avez pu sans nul doute apprécier cette cuvée.
Pierre Perrier brillant Ingénieur lyonnais, périgourdin d’adoption comme nous, et amateur de “p’titrains”, ainsi que son épouse Hélène qui connait bien Bergerac, ma ville de naissance.
Et Doriane, dont le sourire et la gentillesse éclairent, chaque semaine, les après-midi où elle vient aider Marion.
Enfin, last but not least, Wladimir, ami étonnant, dont l’amour du vélo n’égale que la culture générale exceptionnelle, et dont le charme est certainement lié au sang slave qui coule dans ses veines!
Et puis ceux qui ont été empêchés de venir pour raison de santé, Hugo le frère de Marion, et Anna sa femme ; et aussi mon “frère de whisky” Jean et sa femme Micheline, que certains d’entre vous connaissent. Jean se bat contre une douloureuse maladie, nous avons beaucoup d’affection pour lui et souhaitons qu’il nous revienne guéri!
D’autres invités devaient se joindre à nous, ils ont sans doute été retenus par d’autres occupations plus importantes.
Voici donc ceux qui nous entourent ce soir et que nous aimons beaucoup, pour fêter nos cinquante années de mariage, un vrai “bail” pour certains, le temps d’un clignement de l’œil dans le fil d’une vie pour Marion et moi.
Car c’était vraiment “hier” que nous nous sommes rencontrés, en septembre 1961, chez des amis communs de Versailles. L’attention que je manifestais auprès de Marion, un peu isolée parmi des jeunes qui la regardaient comme une étrange étrangère, eux qui ne parlaient que français alors qu’elle pratiquait quatre langues avec aisance, cette attention donc, a marqué notre première rencontre. Nous nous sommes retrouvés au fil des mois, et sans vraiment hésiter, nous nous sommes fiancés dès mon retour d’Algérie en juillet 1964. Un an après le 14 juillet 1965 notre engagement devint définitif devant un Maire néerlandais qui prit plaisir à nous adresser quelques mots en français.
C’était donc “hier”, ce 14 juillet 1965, dont les images restent gravées dans notre mémoire. Une belle journée ensoleillée, beaucoup d’émotion dont il reste un joli souvenir. Chantal ici présente, était demoiselle d’honneur, je vois encore ses yeux brillant d’excitation à l’idée de tenir le voile de la mariée!
Famille et amis nous entouraient alors, dont beaucoup ne sont plus là aujourd’hui.
C’est donc à nous de témoigner devant vous que cet engagement a duré, contre vents et marées, et ne prendra pas fin dans ce monde, se poursuivant je l’espère dans l’autre.
Ces paroles un peu graves sont le fruit de l’émotion qui nous étreint, Marion et moi, en contemplant ces années écoulées si vite.
Mais aujourd’hui, outre nos frères et sœurs, famille et amis de longue date présents à ces tables, c’est avec grande joie que nous contemplons la génération de nos propres enfants, et celle de nos petites-filles et petites-nièces qui font notre bonheur. Ils sont engagés dans leurs vies et leurs enfants le sont ou le seront aussi bientôt, j’aimerais qu’ils gardent le souvenir de cette soirée comme celui d’un instant de joie précieux qu’on retrouve avec plaisir quant on s’assied le soir après une journée bien remplie.
C’est en tous cas ainsi que je me remémore l’anniversaire de mariage en 1967 de Piet Koster et Toos, les parents de Marion, celui des cinquante ans de mariage de nos parents Pierre et Manuèle en 1988, celui de nos quarante ans, en 2005 à Toul, devant madame le Maire ici présente, chère Nicole…
Cette soirée de juillet 2015 qui vient s’ajouter aux autres et se déroule en Dordogne où je naquis il y aura bientôt 76 ans (“avant guerre” comme je m’amuse parfois à préciser un peu par défi!), ces Noces d’Or que nous fêtons avec vous, marquent une étape qui couronne notre vie de couple. Nous en avons partagé, Marion et moi, des événements, joyeux ou tristes, ils sont aujourd’hui le fondement de notre amour dont nous voulons témoigner ce soir devant vous.
Persuadés que nous avons encore quelques belles années de bonheur à vivre, nous vous invitons maintenant à partager gaiement cette soirée, et je lève mon verre à ma chère Marion que j’adore, et à vous tous qui nous entourez ce soir!
Périgueux 12 juillet 2015.