Tâchons d’espérer… petite chronique du confinement (6).

de | 18 avril 2020

Ce samedi matin, petit tour au marché de Périgueux pour essayer d’y trouver quelques fraises et asperges (c’est la saison qui débute ici) et voir où en sont mes fournisseurs habituels. Un commerçant sur deux est là en moyenne, dont ceux que je connais bien. La police municipale surveille tout cela efficacement, faisant même preuve de pédagogie si nécessaire auprès de dames âgées et un peu perdues devant ces dispositions inhabituelles. L’amabilité périgourdine sert de passeport, et tout le monde sourit. Même la boulangère, quand elle me voit rabrouer un vieux Monsieur assez suffisant qui entre par la porte réservée à la sortie, sans rien acheter, juste pour le plaisir de saluer l’aimable commerçante. La perspective d’attraper (ou de transmettre…) le virus lui est totalement indifférente. Il arrive parfois que l’on se frotte les yeux devant l’inconscience (ou la… bêtise ?), puis on passe son chemin.

La Pâque étant passée (sans chocolats pour nous, mais on se rattrapera, promis), on s’achemine doucement vers la Pentecôte, puis la Trinité (après Pâques, n’est-ce pas ?) ce qui éloigne la perspective de sortie du confinement pour beaucoup de français qui expriment leur désarroi.

J’aimerais dire que je suis philosophe sur ce sujet : c’est facile, jouissant d’un niveau de vie élevé et d’un confort domestique parfait, je ne vois guère de raisons de m’inquiéter. Pourtant cette perspective est angoissante si l’on a le cœur attentif aux personnes les plus démunies. Elles sont partout autour de nous, chacun le sait, et que faire alors ?

Je propose donc à votre réflexion un peu de lecture :

« FEUILLETON – J’AI CHERCHÉ SI C’ÉTAIT VRAI – #1

  • De L’Oréal aux bidonvilles de la banlieue parisienne, des ghettos new-yorkais aux favelas brésiliennes, le récit d’un combat dédié à tous ceux qui cherchent à « faire bouger les choses ».

Le temps du confinement et peut-être au-delà, les Éditions Quart Monde vous proposent de lire (ou relire) gratuitement le très beau récit d’engagement  – J’ai cherché si c’était vrai – de Bernadette Cornuau, une femme engagée, mis en mots par Jean-Michel Defromont et, pour l’occasion, en images par Petite Poissone…  »

C’est à lire  >>>>>ICI

Enfin, comme souvent ici, un peu de musique pour oublier nos peines. Mon ami Jean-Michel C. toujours d’excellent conseil, nous invite cette semaine à écouter un des meilleurs pianistes de jazz actuel, Rossano Sportiello. Nous l’avions écouté à Périgueux dans le cadre du festival des Musiques de la Nouvelle-Orléans à Périgueux (MNOP) en 2011, un régal inoubliable…

« On reste au  chapitre » Stride, new generation », avec le surdoué de la classe, Rossano Sportiello, une élégance toute italienne, un toucher d’une finesse exquise, une virtuosité de Grand Prix du Conservatoire, un swing digne de ses maitres de Harlem, un sens inné de l’improvisation, un feeling qui transmet tout naturellement l’émotion. Je suis sûr que ses grands Anciens, quand ils se retrouvent pour jammer au-dessus des nuages, ne souhaitent que revenir sur terre pour jammer aussi avec lui…

« Choix, bien sûr, douloureux ! En 1er, une rencontre qui fait le lien avec l’épisode précédent, Louis & Rossano sur une rare composition de Fats Waller : duo de rêve, brio assuré :

« Place ensuite au pianiste de jazz, dans un ‘After you’ve Gone’ au swing ravageur, qui ne donne pas du tout envie de partir :

 

« Et pour finir, la spécialité du chef, son grand art de donner un coup de jeune à la grande musique : strider Schumann & Chopin (pour leur plus grand plaisir, & le nôtre), n’est pas à la portée de toutes les mains… »

Voilà de quoi réjouir vos oreilles ! et aussi vous donner envie d’écouter d’autres enregistrements de ce pianiste exceptionnel.

Allez, je vous laisse regarder, passez un très bon week-end, et prenez soin de vous,
bises à toutes et tous,
à bientôt « sur cette même chaîne »…

Loading

5 réflexions au sujet de « Tâchons d’espérer… petite chronique du confinement (6). »

  1. Roseline

    Merci de m’avoir fait connaître cette femme étonnante, Bernadette Cornuau. J’ai lu le 1er chapitre offert gratuitement et je dois attendre qu’ATD rouvre son service Commande, fermé pendant la pandémie. Voilà une femme exemplaire qui a été fidèle à la soif de justice qu’elle avait en elle jusqu’au bout de sa vie. Et ce n’a pas dû être un itinéraire facile !
    Quant à Rosano Sportiello, quel régal, quel talent !!!! Son interprétation de Chopin est un pur coup de génie !
    A écouter tous les jours pendant le confinement pour garder le moral 😉

    Répondre
  2. Jean-Marie Auteur de l’article

    Ravi que tout cela t’ait plu, ma cher sœurette, les volontaires d’ATD font en effet un sacré travail de par le monde, cela mérite d’être mieux connu, et appuyé par des dons que chacun peut faire. Il s’agit vraiment de la dignité des êtres humains, souvent évoquée, plus rarement préservée.

    Répondre
  3. Quidet

    Quelle femme, je comprends en lisant le 1er chapitre son engagement très intime avec ce qu’elle a vécu enfant.
    Je l’ai lu en écoutant la dernière vidéo. L’émotion était plus Intense avec son interprétation très riche.
    Courage à tous

    Répondre
  4. Jean-Marie Auteur de l’article

    Merci à toutes et à Jean-Luc, qui nous lit depuis le Brésil où il vit (nous sommes en contact pour la généalogie, ou plutôt, autour du Logiciel que nous utilisons tous les deux pour cela). Vos avis sont appréciés, et m’encouragent à poursuivre, merci, merci !

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.